Groupe polytechnicien X-démographie-économie-population

Réunion du  16  Juin 2008

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Les découvertes de momies.

Les découvertes relatives aux momies.

Quelques preuves de l’arrivée des Mongols en Amérique, plusieurs millénaires avant Christophe Colomb.

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Par le professeur turc Yahya Bedir, ingénieur et archéologue.

 

Les récentes découvertes de matériaux utilisés pour faire des momies sont essentielles mais tout à fait accidentelles.

Ces matériaux sont surtout :

    1 ) Des carapaces en résine produites par les insectes Laccifer Lacca.

    2 ) De l’alcool éthylique.

 

Un programme développé a été lancé pour comprendre les procédés de momification.

Ce programme comporte les études suivantes :

   1 ) Méthodes de momification.

   2 ) Vitesse d’absorption des solutions utilisées par les tissus morts.

   3 ) Concentration des carapaces solides en résine.

   4 ) Durée de conservation des momies dans leur cercueil.

   5 ) Procédés de dessiccation.

   6 ) Effet du Natron sur la dessiccation.    (Natron : Na2CO3,10(H2O)  )

   7 ) Effet de l’air atmosphérique sur les momies.

   8 ) Effet de la chaleur sur les momies.

   9 ) Les  procédés  de  momification  sont-ils  juste  un  habillage  du  cadavre  ou  bien l’embaumement concerne t-il toutes les cellules de la momie ?

   10 ) Effets des épices et des aromates additionnelles utilisées par certains peuples anciens.

   11 ) Importance des bandelettes enveloppant les momies.

   12 ) Rôle des pyramides, en relation avec les procédures de momification.

   13 ) Définition des momies.

   14 ) Comment les carapaces en résine sont-elles arrivées en Egypte ?

   15 ) Les possibilités d’extraction des solutions absorbées par les momies.

   16 ) Possibilités de réparation des momies anciennes endommagées.

   17 ) Possibilités de faire des momies sans extraire les organes intérieurs.

   18) Pourquoi les momies égyptiennes des derniers siècles étaient-elles mauvaises ? (avant leur interdiction en 392 AD).

 

            Une découverte récente, encore ignorée de beaucoup de spécialistes, est que les tissus graisseux des cadavres ne se dessèchent pas toujours en 70 jours comme  on le croyait, cela peut prendre une année entière.  En fait 70 jours sont suffisants pour que les momies enveloppées de bandelettes se dessèchent entièrement parce qu’alors les tissus enveloppés restent souples pendant la période de dessiccation et de perte de la graisse ; tandis que les tissus non enveloppés deviennent dur et secs en surface en une ou deux semaines, ce qui contrarie la fuite des graisses profondes.

Une autre découverte récente est le rôle joué par les pyramides. Ces monuments grandioses aidaient à conserver les momies souples durant toute la période d’évacuation des graisses. On relève trois éléments essentiels : la présence d’un réservoir souterrain, l’existence de canalisations et d’une communication entre le réservoir et la chambre de la momie et enfin cette chambre mortuaire elle-même. Quand le réservoir souterrain est plein de vin de palme, l’alcool, plus volatile, s’évapore et sature toutes les parties internes de la pyramide, et en particulier, bien sûr, la chambre de la momie. Cela aide à conserver humides les ingrédients nécessaires à la momification et la momie reste souple aussi longtemps qu’il reste du vin dans le réservoir souterrain. Pour plus d’efficacité, les momificateurs conservaient le plus souvent la momie au voisinage immédiat du réservoir souterrain pendant une durée suffisante, en gros un an, avant de la transférer dans la chambre mortuaire finale où la ventilation est mieux assurée et plus adaptée.

 

La définition traditionnelle des momies est : une momie est un cadavre bien conservé et sec ou desséché, mais je propose une autre définition : une momie est un cadavre traité de façon à conserver son ADN pendant une très longue durée. Cette seconde définition est bien mieux reliée aux réalités, elle fait comprendre pourquoi il est si important de momifier les tissus morts, elle n’est pas un moyen inconscient pour dissimuler notre ignorance.

 

Bien entendu nous n’en sommes encore qu’au début des investigations et des recherches dans ce domaine. Il importe de déterminer avec précision les vitesses d’absorption en fonction des tissus étudiés et de leur volume, ainsi que l’influence de la pression de vapeur alcoolique utilisée, etc. et ceci pour chaque type de cadavre. En particulier une très grande attention doit être portée aux concentrations des solutions utilisées et aux durées des différentes phases : les tissus souples demandent des durées d’action plus faibles que les tissus durs et les solutions acides utilisées ont un PH entre 5,2 et 5,5.

L’utilisation du Natron est efficace pour réduire la durée de dessiccation,  mais risque toujours d’endommager la momie.

L’air atmosphérique est un bon desséchant, à condition d’être très sec, loin des étendues d’eau et des milieux humides.

Chauffer les carapaces en résine avant ou pendant leur utilisation est risqué, et les tissus peuvent être érodés.

La dessiccation des momies s’accompagne souvent d’odeurs indésirables, aussi les « embaumeurs » utilisent souvent différents types d’épices et diverses solutions pour combattre ces effets.       

Plusieurs types de momies ont été reconnus ainsi que les pays où l’on en trouve, en particulier grâce à l’étude des routes d’importations des carapaces en résine vers l’Egypte. Les pays « à momies » sont essentiellement :

 

L’Egypte

Le nord-ouest de la Chine

La Papouasie (Nouvelle-Guinée)

Le sud du Japon

Le Chili

Le Pérou

Le Mexique

Les iles Canaries

 

Il faut noter que les méthodes de dessiccation sont les mêmes au Pérou et en Papouasie. Les embaumeurs avaient l’habitude de placer les momies sur une estrade au-dessous de laquelle brulait un lit de charbon. L’évacuation des graisses et la dessiccation se produisaient alors rapidement tandis que la momie prenait une couleur foncée.

La Papouasie et le Pérou se situent de part et d’autre de l’Océan Pacifique et l’on peut peut-être en conclure qu’il a existé des contacts entre ces deux civilisations.

 

Il y a une étude très intéressante signée K. Adrian et intitulée : DES RELIQUES EGYPTIENNES EN AUSTRALIE . Cette étude date de 1998 et a été mise à jour en 2008.

Dans cette étude sont présentées deux sculptures situées à une centaine de kilomètres au nord de Sydney, dans le parc national de la Hunt Valley. Près de ces sculptures ont été découvert des dessins hiéroglyphiques datant de la quatrième dynastie égyptienne et qui ont été traduits par l’égyptologue Ray Johnson du musée des antiquités du Caire (voir aussi « The Oz Egyptian enigma » par Paul White. Exposure Magazine, Vol 12, No 6, 1996).

Ces hiéroglyphes racontent, sur deux murs se faisant face, l’histoire tragique du naufrage de très anciens explorateurs réfugiés dans ce pays étrange et hostile et la mort prématurée de leur chef princier. Dans un ensemble de trois cartouches on relève le nom du Pharaon RA-JEDEF qui régnait alors sur la Haute et la Basse Egypte et qui était le fils de KHUFU, le bâtisseur de la grande pyramide (en français : KHUFU = KHEOPS).   

 

Le chef de l’expédition était le prince DJES-EB, l’un des fils du Pharaon RA-JEDEF. Il fit route pendant deux saisons, fatigué mais toujours résolu, priant chaque jour, toujours joyeux et collectionnant systématiquement les insectes sans faiblir… (deux saisons égyptiennes = huit mois, mais cela peut aussi signifier deux belles saisons et dans ce cas deux années de voyage).

Lui, le serviteur de Dieu, disait que c’est Dieu qui donne les insectes…(en particulier, bien sûr, les Laccifer Lacca qui produisent les carapaces en résine).

Avec lui nous avons traversé les collines et les déserts dans le vent et le mauvais temps, sans rencontrer la résine que nous recherchions…

Il fut tué alors qu’il portait lui-même, en tête, l’étendard du grand faucon d’or…

Lui, qui mourut le premier, repose ici. Puisse-t-il avoir la vie éternelle.

Il ne viendra plus le long des eaux de l’amour sacré !

 

Cette histoire tragique resta obscure jusqu’à la découverte du rôle des carapaces de résine dans la momification : le prince DJES-EB, fils du Pharaon RA-JEDEF était allé en chercher – sans doute en Papouasie, en Chine ou au Japon - quand il perdit sa route, fit naufrage sur les récifs de la Grande Barrière, aborda en détresse en Australie, y poursuivi ses recherches et y fut tué par les aborigènes.

Une nouvelle technique apparaît, ou est importée, en Egypte six ou sept siècles plus tard : vers 1800 BC l’utilisation du gypse rend les momifications à la fois plus efficaces et beaucoup plus économiques. Les Egyptiens cessent alors peu à peu de construire des pyramides : le nouveau procédé, avec diverses variations, va leur permettre de multiplier les momifications, jusqu’à leur interdiction en 392 AD sous l’influence du christianisme.

De même les momies américaines s’étendent sur la période 8000 BC à 1500 AD, elles cessent avec l’arrivée des Espagnols.

On notera que les plus anciennes momifications égyptiennes efficaces (auparavant elles aboutissaient toutes à une fossilisation) datent seulement des troisième et quatrième dynasties (2800 - 2400 BC). Y a-t-il eu vers cette époque contact avec les autres civilisations « à momies » ? Cela expliquerait certains passages du texte ci-dessus où l’on parle de navigation très lointaine « vers l’ouest »…

 

            Une étude faite par des scientifiques japonais et chiliens est très intéressante à ce sujet. Elle a été présentée dans le journal « Genetics Engineering and Biotechnology » des éditions Mary Ann Liebert (New Rochelle, NY, 10801-5215, USA).

            Cette étude a pour titre : « Recherches sur le SIDA et les rétrovirus de l’Homme. Anciens virus HTLV de type 1 dans les momies des Andes » :

 

            L’histoire naturelle de l’infection HTVL-1 peut peut-être expliquer le caractère mondial, aussi bien géographiquement qu’ethniquement, de la pandémie du virus de l’homme

appelé « cellule T, virus limphotropique de type 1 (HTLV-1) ».

            Les caractéristiques génétiques des peuples andins et de leurs momies sont similaires de celles des japonais, et le HTLV-1 est très répandu dans ces deux groupes.

            Ces deux groupes sont, génétiquement parlant, très liés aux mongols et cela semble indiquer qu’autrefois, bien avant l’ère coloniale, les Mongols sont venus jusque dans les Andes.

           

            Notons que, dans le Nord des Andes, on a trouvé environ deux cent momies et ce n’était pas des Incas.  

 

Personnellement, je me suis penché sur les questions linguistiques, car les peuples mongoloïdes, dont les Turcs, ont des langues très apparentées. J’ai donc examiné les noms des villes, des villages, des pays et des peuples précolombiens ainsi que ceux de l’ile de Pâques.

            Dans cette dernière on trouve quantité de noms mongoloïdes (voir leur traduction après la conclusion) :

PASKALYA, AHU, TONGA, AK IVI, (AK EVI), TERE, VAKA, ANA, KENA…

            Le Pérou n’est pas moins fourni :

CAPA COCHA, CHICHI, CHULLPAS, CHIRIBAY, SACHAPOYA, CHINCHOROS, AZATLAN, ATA AHU ALPA, ATAPASKAN, CHACHAPOYA…

            Il en est de même dans la plupart des pays voisins, ainsi le peuple MAYA…

            Les Incas essayèrent pacifiquement de persuader le peuple CHACHAPOYA de faire partie de leur empire, n’ayant pas réussi ils combattirent et soumirent ce peuple « rebelle »…

            En turc le mot CHACHA signifie « poisson sprat » et POYA : « groupe » ou « peuple ». Le « peuple des poissons sprats » savait-il que les anciens Egyptiens avait fait de ce poisson un symbole national ? Et encore aujourd’hui le carnaval des poissons sprats reste l’une des fêtes les plus joyeuses du peuple égyptien. Notons que ce poisson se prépare sans le moindre feu, ce qui est fort utile pour se nourrir pendant des voyages au long cours.

 

            Une étude faite par K.C. Nystrom (knystrom@unm.edu), du département d’anthropologie de l’université du Nouveau Mexique, souligne que des restes d’insectes furent découverts dans les bandelettes des momies attribuées au peuple Chachapoya qui occupa le nord des Andes péruviennes à partir de l’an 800. La plupart des matériaux originels en contiennent.

 

            En 1996, Paul White publie «Les liens de l’Egypte ancienne et de l’Australie » : Les archéologues d’Egypte travaillant à Fayoum, près de l’oasis de Siwa, y ont découverts des fossiles de kangourous et d’autres marsupiaux australiens. Il y a aussi ces extraordinaires boomerangs en or découverts par le professeur Carter dans la tombe de Toutankhamon.

            Notons enfin que lorsque, à Paris le 16 septembre 1976, le Docteur Michelle Lescot reçoit la momie de Ramsès 2 pour restauration, elle découvre dans les bandages des fragments de tabac : une plante du Nouveau Monde se trouve dans une momie de l’Ancien Monde !

            En 1992, la toxicologue allemande Svetla Balabanova examine la momie d’une prêtresse appelée Henut Taui et y découvre des reste de cocaïne.

            Tous ces indices pourront sans doute être confirmés par l’examen de la « barque sacrée d’Abidos » (à 450 km au sud du Caire) dans le fond de laquelle la peinture est jaune brillant, ce qui semble être le signe de la présence de résine issue de la carapace des insectes Laccifer Lacca.

 

Conclusions

 

A ) Les momies reviennent au premier plan des études historiques, avec de nouveaux renseignements et, en particulier, l’une des raisons des pyramides et des bandelettes entourant les momies.

B )  Il semblerait que les Egyptiens aient importé la résine nécessaire à la fabrication des momies. Ils ne seraient donc pas les premiers à en avoir fabriqués.

C ) Ces découvertes nous donnent une chance d’améliorer nos connaissances des anciennes civilisations et de leurs relations. Christophe Colomb a été devancé de plusieurs milliers d’années.

D ) Les techniques de momification peuvent servir à éviter la gangrène et les amputations. Plusieurs expériences ont déjà été faites et certes une voûte plantaire momifiée est beaucoup plus commode, confortable – et saine – que l’amputation d’un pied… Même si elle donne un démarche « hiératique ».

E ) Il serait sans doute utile d’utiliser ces techniques nouvellement découvertes pour établir un « musée des animaux menacés de disparition », afin qu’ils ne disparaissent pas complètement.

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Traduction de divers mots mongoloïdes rencontrés en Amérique

 

PASKALYA : nom donné par les Pascuans à leur ile après sa découverte et forme mongoloïde du mot Pâques.

 

AHU: Small Gazelle, beautiful like gazelle                          

 

TONGA: Slang trick                                                              

 

AK IVI (AK EVI): White House                                               

 

TERE: Cress, Garden cress

 

ANA: Main, Chief leading, Capital

 

KENA (KINA): Egyptian Privet (Troène), Jamaican Mignonette (Réséda)

KAPA KOCHA (KABA KOCA): KOCA = KOJA: rough husband

CHICHI (CİCİ): C = j: Pretty                                                 

CHULL PAS (ÇUL BEZ): Old dirty cloth

CHIRI BAY (CİRA BAY):   CİRA: Resin wood,  Bay: Rich man, Gentlemen (Le propriétaire d’une forêt de résineux)

SACHA POYA (SAÇ POY): CH = ç: SAÇ: Hair  ,  POY: Group of people , (Le peuple chevelu)

CHIN CHOROS (ÇİN ÇİROZ): ÇİN = CHINA , ÇİROZ = Salted & dried mackerel, Skinny person (Le Chinois maigre) . Notice that this is exactly description of mummy – skinny person –  (Ajoutons  que CHIN CHOROS est la plus célèbre momie du Chili).

AZATLAN (AZAT ALAN):  AZAT: Liberty , ALAN: Recipient

ATAHUALPA (ATA AHU ALPA): ATA: Leader,  AHU: Beautiful,  ALPA: White (Le beau roi blanc); ATAHUALPA fut le dernier roi Inca, assassiné par Pizarre en 1532.

MAYA: Yeast for making bread (La levure pour faire du pain)

KIRBATI (KIR BATI): KIR: Green land, BATI: West (Le pays vert occidental)

NEFERCHICHI (NEFER CİCİ): NEFER: Person, CİCİ :  Pretty   (La reine Nefertiti n’était pas d’origine égyptienne).                                _______________